open Menu secondaire

La participation autochtone aux élections fédérales

Le jeudi 26 janvier 2006
Vancouver, C.-B.

Un cercle de discussion sur la participation autochtone aux élections fédérales a été tenu le 26 janvier 2006, dans la salle Asia Pacific du Morris J. Wosk Centre for Dialogue, à Vancouver, en Colombie-Britannique. Cette activité, dont le public cible était les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits, et tout particulièrement les jeunes, était organisée par Élections Canada, avec l'aide de la Simon Fraser University, et coanimée par le Public Policy Program de cette université. Un groupe de 39 participants y ont participé, ce qui a permis des échanges ouverts et francs.

L'objectif était de créer un environnement favorable à la libre expression afin qu'Élections Canada puisse se renseigner sur les raisons pour lesquelles les électeurs autochtones canadiens votent moins que les non-Autochtones. L'activité s'est déroulée selon une approche qualitative, grâce à laquelle Élections Canada a pu écouter les participants et apprendre d'eux.

Par ailleurs, le cercle de discussion a été l'occasion pour Élections Canada de cerner, avec l'aide des participants autochtones, des façons d'accroître la participation électorale de ce groupe, et de réaliser certains de ses objectifs de rayonnement. En effet, les commentaires recueillis aideront Élections Canada à mettre au point des programmes de rayonnement encore plus efficaces à l'intention des Autochtones canadiens.

Participants notables :

  • Mme Lisa Sterling, conseillère spéciale aux affaires autochtones, Simon Fraser University;
  • Mme Saida Rasul, présidente, assemblée des gouverneurs de la Simon Fraser University;
  • M. Chris Corrigan, animateur; 
  • M. Harry Neufeld, directeur général des élections, Elections BC. 

Monsieur Bob George, aîné de la Première Nation Tsleil-Waututh, a prononcé la prière d'ouverture.

Thèmes cernés

La discussion a porté sur de nombreux points, mais six grands thèmes ont ressorti tout particulièrement. Tout d'abord, il est essentiel que la société canadienne change. Pour certains Autochtones, la participation électorale est un moyen stratégique de susciter ce changement, par l'intermédiaire du système politique existant. Pour d'autres, le processus électoral fédéral est une réalité étrangère, qui est distincte, sur le plan de la structure et du style, de l'art de gouverner propre aux bandes. Ces Autochtones ne voient aucun avantage à tirer de la participation aux élections fédérales. Les participants ont fait remarquer qu'il est difficile pour les Autochtones de se faire représenter au gouvernement fédéral puisqu'ils ne constituent que 3 % de l'ensemble de la population et vivent dispersés partout au Canada.

La plupart des participants se sont entendus sur le fait que les non-Autochtones devaient reconnaître les faits historiques qui expliquent la situation actuelle : impérialisme, pensionnats, méfiance envers le gouvernement et Loi sur les Indiens. Certains ont mentionné qu'il était difficile d'être à la fois une personne autochtone et un citoyen canadien, et d'autres, que trop peu d'information adéquate était disponible sur le processus électoral, notamment à l'intention des jeunes Autochtones. Certains participants ont expliqué que les habitants des réserves sont souvent isolés, et que la transition vers les études postsecondaires, qui offre des occasions de participer au monde de la politique, peut être difficile.

Les participants se sont dits reconnaissants d'avoir pu participer à l'activité. Dans l'ensemble, ils ont été satisfaits des sujets de discussion, et ils ont encouragé Élections Canada à tenir d'autres activités du même genre à l'avenir.