Rapport sur les résultats ministériels 2018-2019
Contexte opérationnel et risques principaux
Comme la prochaine élection générale est prévue le 21 octobre 2019, l'exercice 2018-2019 est la dernière année de préparation avant d'entamer une année d'élection générale. Dans ce contexte, Élections Canada se concentrera principalement à terminer ses initiatives de transformation entreprises à la suite de l'élection générale de 2015, ainsi qu'à organiser son retour à l'état de préparation électorale. La majeure partie du travail préparatoire pour la prochaine élection générale sera terminé d'ici le printemps 2019.
Pour l'exercice 2018-2019, Élections Canada a cerné un risque organisationnel qui pourrait nuire à sa capacité de produire les résultats attendus, ou ternir sa réputation quant à l'intégrité de l'élection générale de 2019.
Risque | Stratégie de réponse au risque | Responsabilité essentielle du ministère | Lien aux engagements de la lettre de mandat et aux priorités pangouvernementales ou ministérielles (selon le cas) |
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Il y a un risque que les enjeux d'intégrité électorale compromettent la réputation d'Élections Canada, la protection des renseignements personnels des Canadiens et leur confiance dans le processus électoral, et la capacité de ces derniers d'y participer. | Le programme pour l'intégrité électorale d'Élections Canada assurera une surveillance de l'environnement, tant à l'échelle nationale qu'internationale. L'organisme a mis en œuvre des mesures pour la cybersécurité ainsi qu'un cadre de « sécurité intégrée à la conception » pour les initiatives de transformation. D'autres initiatives permettront d'améliorer la posture de l'organisme en matière de sécurité. Celles-ci comprennent une vérification de la cybersécurité ainsi que de la formation et des activités de sensibilisation, à la fois à l'administration centrale et en région. Élections Canada a mis à jour son cadre des risques organisationnels et continue de surveiller l'environnement de risque et les liens avec le cadre de sécurité nationale. L'organisme prévoit également mettre à jour son plan de sécurité ministériel, son plan de continuité des opérations et son processus de planification d'urgence. |
Administration et surveillance des activités électorales | Promouvoir un processus électoral équitable et transparent libre de toute influence indue. |
Tableaux de renseignements supplémentaires :
Nouvelles mesures législatives
Projet de loi | Titre | Résumé | Texte du projet de loi |
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Projet de loi C-50 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (financement politique) | Sanction royale reçue le 21 juin 2018 | Le projet de loi C-50 a modifié la Loi électorale du Canada pour :
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Projet de loi C-76 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada et d'autres lois, et apportant des modifications corrélatives à d'autres textes législatifs | Sanction royale reçue le 13 décembre 2018 | Le projet de loi C-76 a modifié la Loi électorale du Canada pour :
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Projet de loi | Titre | Dernière phase terminée | Texte du projet de loi |
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Projets de loi émanant du gouvernement | |||
Projet de loi C-33 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada et d'autres lois en conséquence | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-11-24) | Le projet de loi C-33 modifie la Loi électorale du Canada pour :
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Projets de loi d'initiative parlementaire | |||
Projet de loi C-212 | Loi modifiant la Loi sur le Parlement du Canada (changement d'appartenance politique) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-01-28) | Modifie la Loi sur le Parlement du Canada pour qu'une élection partielle soit déclenchée lorsqu'un député change de parti politique (s'il a été élu à titre de membre d'un autre parti) ou se joint à un parti politique (s'il a été élu comme député indépendant). |
Projet de loi C-213 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (âge de voter) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-01-28) | Abaisse à 16 ans l'âge requis pour voter aux élections fédérales. |
Projet de loi S-239 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (élimination du financement étranger) | Deuxième lecture au Sénat et renvoi à un comité (2018-06-05) | Étend l'interdiction pour des étrangers d'inciter des électeurs, et précise le sens de « inciter »; érige en infraction le fait pour un tiers d'accepter des contributions de l'étranger à toute fin relative à une élection, et élargit la liste des donateurs étrangers qui figure à l'article 358. |
Projet de loi C-279 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (durée de la période électorale) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-05-31) | Précise la durée maximale de la période électorale, et prévoit le report du jour du scrutin dans le cas où celui-ci surviendrait normalement entre le 20 décembre et le 2 janvier. |
Projet de loi C-295 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (résidence des électeurs) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-06-15) | Modifie la Loi électorale du Canada pour permettre à tous les citoyens canadiens de voter aux élections fédérales, quel que soit leur lieu de résidence. |
Projet de loi C-297 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (heures de vote) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-06-16) | Modifie les heures de vote au Canada (de 7 h à 22 h le jour du scrutin). |
Projet de loi C-298 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (heures de vote – fuseau horaire du Pacifique) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-06-16) | Modifie les heures de vote dans le fuseau horaire du Pacifique (de 8 h à 20 h) le jour du scrutin. |
Projet de loi C-327 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada et une autre loi en conséquence (financement politique) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2016-12-06) | Modifie les plafonds des contributions à 500 $ par année (et à 1 000 $ par année pour les candidats à la direction) ainsi que le calcul de l'allocation trimestrielle versée aux partis (0,375 $ multiplié par le nombre de votes validement exprimés), et modifie la Loi de l'impôt sur le revenu quant au montant admissible d'une contribution monétaire apportée à un parti enregistré, à une association de circonscription enregistrée ou à un candidat. |
Projet de loi C-340 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada et une autre loi en conséquence (financement politique) | Dépôt et première lecture à la Chambre des communes (2017-03-07) | Modifie les plafonds des contributions à 500 $ par année (et à 1 000 $ par année pour les candidats à la direction) ainsi que le calcul de l'allocation trimestrielle versée aux partis (0,4375 $ multiplié par le nombre de votes validement exprimés), et modifie la Loi de l'impôt sur le revenu quant au montant admissible d'une contribution monétaire apportée à un parti enregistré, à une association de circonscription enregistrée ou à un candidat. |
Projet de loi C-377 | Loi visant à changer le nom de la circonscription électorale de Châteauguay–Lacolle | Renvoi à un comité du Sénat (22 novembre 2018) | Modifie le nom de la circonscription de Châteauguay–Lacolle en le remplaçant par Châteauguay–Les Jardins-de-Napierville. |
Projet de loi C-401 | Loi modifiant la Loi électorale du Canada (âge de voter) | Première lecture à la Chambre des communes (1er mai 2018) | Abaisse à 16 ans l'âge requis pour voter aux élections fédérales. |
Projet de loi C-402 | Loi visant à changer le nom de certaines circonscriptions électorales | Deuxième lecture au Sénat (débattu la dernière fois le 2 avril 2019) | Change le nom de 16 circonscriptions partout au Canada : Alberta (2), Colombie-Britannique (3), Manitoba (1), Nouvelle-Écosse (3), Ontario (2), Québec (4) et Saskatchewan (1). |
Poursuites judiciaires
Poursuites terminées
Poursuite | Description |
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Frank et Duong c. Procureur général du Canada | Le 18 mai 2012, les requérants ont contesté la constitutionnalité des dispositions de la Loi électorale du Canada qui interdisent aux citoyens canadiens résidant à l'étranger depuis cinq années consécutives ou plus de voter par bulletin spécial à une élection fédérale. Le 2 mai 2014, la Cour supérieure de justice de l'Ontario a conclu que les dispositions en question étaient inconstitutionnelles. Le 20 juillet 2015, la Cour d'appel de l'Ontario a infirmé la décision de la Cour supérieure. Le directeur général des élections (DGE) a participé à l'affaire en tant qu'intervenant. Les requérants ont obtenu l'autorisation d'interjeter appel auprès de la Cour suprême du Canada, et l'appel a été entendu le 21 mars 2018. La Cour suprême du Canada a accueilli l'appel et a conclu que les dispositions violaient le droit de vote et qu'elles n'étaient pas justifiées. Le jugement a été rendu le 11 janvier 2019, sous la référence 2019 CSC 1. |
Council of Canadians, Canadian Federation of Students, Jessica McCormick, Peggy Walsh Craig, and Sandra McEwing v. Attorney General of Canada | Le 9 octobre 2014, les requérants ont contesté la constitutionnalité de la Loi sur l'intégrité des élections; ils affirmaient que certaines dispositions vont à l'encontre de l'article 3 de la Charte canadienne des droits et libertés en imposant des exigences relativement à l'identification, en restreignant le pouvoir du DGE d'offrir des programmes d'éducation du public et en retirant au DGE son pouvoir lié aux activités d'application et d'observation de la Loi. En outre, les requérants affirmaient que la Loi sur l'intégrité des élections prive les électeurs de l'égalité dans l'exercice du vote, en violation de l'article 15 de la Charte. Le DGE a obtenu l'autorisation d'intervenir. Une demande visant à faire suspendre certaines dispositions a été rejetée. La demande originale est demeurée en instance, mais les parties ont consenti à plusieurs ajournements étant donné la présentation de projets de loi (les projets de loi C-33 et C-76) qui proposaient des réformes touchant certaines des dispositions litigieuses. Le projet de loi C-76 a reçu la sanction royale le 13 décembre 2018, et les parties ont écrit à la Cour le 19 décembre 2018 pour consentir à l'annulation des dates d'audience. Les requérants ont retiré leur demande le 8 mars 2019, ce qui clôt le dossier. |
Rodriguez v. PCO and Attorney General of Canada | Le 16 octobre 2017, le plaignant a déposé une requête à la Cour fédérale afin d'obtenir un jugement déclarant que la Loi électorale du Canada restreint de façon injustifiable sa liberté d'expression, ce qui viole l'alinéa 2b) de la Charte canadienne des droits et libertés, car le bulletin de vote n'offre pas la possibilité de choisir « Aucune de ces réponses ». Il soutenait que l'absence d'un choix « Aucune de ces réponses » sur un bulletin de vote empêche les électeurs d'exprimer officiellement leur insatisfaction par rapport à tous les candidats pour lesquels il peut voter à une élection fédérale. Élections Canada n'a pas été désigné comme partie. Le procureur général a présenté une requête de jugement sommaire. La motion a été entendue le 10 juillet 2018 et a été accordée. La requête de M. Rodriguez a été rejetée. |
Poursuites en cours
Poursuite | Description |
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Jean Edwards and Larry Edwards v. Algoma District School Board and Chief Electoral Officer of Canada | Le Conseil scolaire du district d'Algoma a loué, à Élections Canada, la propriété de l'école publique Mountain View pour l'élection tenue le 19 octobre 2015. Jean Edwards affirme avoir trébuché sur une surface asphaltée affaissée le soir de l'élection. Le 13 septembre 2017, Mme Edwards et son mari ont intenté une poursuite devant la Cour supérieure de justice de l'Ontario, contre le Conseil scolaire, pour les dommages qui résulteraient des blessures alléguées par Mme Edwards. Le 29 janvier 2018, le DGE a reçu du Conseil scolaire une requête d'une tierce partie, ce qui signifie que le Conseil scolaire affirme que la faute revient à EC et que ce dernier devrait être tenu responsable des dommages. Notre assureur a retenu les services d'un avocat. Aucune date d'audience n'a encore été fixée. |
O'Leary Productions Inc., et al. v. the Attorney General of Canada | Les requérants contestent la constitutionnalité des dispositions ci-dessous de la Loi, car selon eux, elles violeraient l'alinéa 2b) et les articles 3 et 7 de la Charte canadienne des droits et libertés :
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Satinder Dhillon and Emmet Pierce v. Chief Electoral Officer, Maxime Bernier, Christian Roy and the People's Party of Canada | Satinder Dhillon a enregistré un droit d'auteur et une marque de commerce pour le nom « People's Party of Canada », et a demandé à enregistrer un parti politique. Peu de temps après, Maxime Bernier a fait une demande d'enregistrement pour un parti politique en utilisant le même nom en anglais. À la suite d'un examen des signatures des membres par Élections Canada, le parti de M. Bernier est devenu admissible, puis a été enregistré le 17 janvier 2019. M. Dhillon et M. Pierce ont présenté une demande de contrôle judiciaire de la décision d'enregistrer le parti de M. Bernier. |
Satinder Dhillon and Emmet Pierce v. Chief Electoral Officer, Maxime Bernier, Christian Roy and the People's Party of Canada | Satinder Dhillon a enregistré un droit d'auteur et une marque de commerce pour le nom « People's Party of Canada », et a demandé à enregistrer un parti politique. Peu de temps après, Maxime Bernier a fait une demande d'enregistrement pour un parti politique en utilisant le même nom en anglais. À la suite d'un examen des signatures des membres par Élections Canada, le parti de M. Bernier est devenu admissible, puis a été enregistré le 17 janvier 2019. Le 20 février 2019, la demande de M. Dhillon a été rejetée, car le nom de son parti risque d'être confondu avec celui d'un autre parti enregistré. M. Dhillon et M. Pierce ont présenté une demande de contrôle judiciaire du rejet. |