Résultats principaux – Génération Z : Portrait d'une nouvelle génération de jeunes Canadiens et comparaison avec les Canadiens plus âgés
Profil sociodémographique
- La génération Z est plus diversifiée sur le plan ethnoculturel que les générations précédentes. Ses membres sont plus susceptibles d'être nés à l'extérieur du Canada, de parler une autre langue que le français et l'anglais et d'appartenir à une minorité visible, comparativement aux membres des générations plus âgées.
Orientations sociales et politiques
La génération Z a de nombreuses caractéristiques en commun avec les générations Y, X et du baby-boom, mais il y a aussi des différences notables :
- Confiance : En général, la génération Z fait autant confiance aux gens que les millénariaux, mais moins que la génération X et les baby-boomers (qui sont les cohortes les plus portées à faire confiance). Toutefois, l'écart entre les Canadiens les plus jeunes et les plus âgés est modéré (moins de 10 points de pourcentage).
- Matérialisme : La génération Z est moins matérialiste que toutes les autres; les 35 ans et plus sont les plus matérialistes. La différence entre les générations Z et Y est minime.
La génération Z est très distincte sur le plan politique :
- Cynisme : La génération Z démontre moins de cynisme politique que les générations Y, X et du baby-boom.
- Satisfaction à l'égard de la démocratie : La génération Z est plus satisfaite du fonctionnement de la démocratie au Canada que les générations Y, X et du baby-boom.
- Identification à un parti : Les plus jeunes Canadiens s'identifient moins à des partis politiques que les Canadiens plus âgés, ce qui pourrait s'expliquer en partie par leur expérience plus limitée de la politique. Si près de 80 % des Canadiens de 35 ans et plus déclarent s'identifier à un parti politique fédéral, c'est le cas de moins de 70 % des 18 à 22 ans et de moins de 60 % des 16 et 17 ans. Parmi les répondants ayant déclaré s'identifier à un parti politique, les 16 et 17 ans ont affiché une partisanerie moins fervente que les trois autres groupes d'âge
Participation à la vie politique
Ressources politiques
De façon générale, la génération Z participe moins à la vie politique.
- Connaissances : Les Canadiens de 16 à 22 ans sont ceux qui ont le moins de connaissances politiques, par rapport aux deux groupes les plus âgés. En moyenne, ils ont répondu correctement à 2 de 10 questions portant sur la politique, alors que les membres des générations X et du baby-boom ont répondu correctement à 5 questions.
- Intérêt pour la politique : Les membres de la génération Z ont plus souvent répondu qu'ils n'étaient pas du tout intéressés ou plutôt indifférents à la politique et aux affaires publiques (43 %), comparativement aux répondants de 23 à 34 ans (30 %) et de 35 ans et plus (24 %).
- Sentiment de compétence politique : Les jeunes Canadiens se sentent moins compétents sur le plan politique. Les membres des générations Z et Y ont des niveaux de confiance relativement semblables à l'égard de la politique et sont plutôt d'accord avec l'affirmation selon laquelle « la politique et le gouvernement semblent si compliqués qu'une personne comme [eux] ne peut pas vraiment comprendre ce qui se passe », alors que les Canadiens de 35 ans et plus étaient moins susceptibles d'être d'accord avec cette affirmation.
Consommation des médias
Les habitudes de consultation des nouvelles de la génération Z se distinguent de celles des Canadiens plus âgés.
- Les Canadiens de 16 à 22 ans suivent beaucoup moins souvent l'actualité que les Canadiens plus âgés. Par exemple, environ 25 % d'entre eux indiquent ne jamais consulter les nouvelles, et près de la moitié indiquent consulter les nouvelles seulement une ou deux fois par semaine.
- Les médias les plus consultés par les Canadiens plus jeunes sont les applications de réseautage social (52 %), suivies de la télévision et des applications Web pour appareils mobiles. Chez les Canadiens plus âgés, la télévision est la première source d'information (69 %), suivie à parts relativement égales des médias imprimés, de la radio, des applications Web pour appareils mobiles et des réseaux sociaux.
- La génération Z, la première à avoir grandi avec les téléphones intelligents, affiche des niveaux de confiance assez semblables à l'égard du journalisme traditionnel et des nouvelles publiées dans les médias sociaux, contrairement aux deux groupes plus âgés, qui font davantage confiance au journalisme traditionnel.
Ressources sociales
Les deux premiers points de cette section comparent seulement les membres de la génération Z mineurs et adultes.
- Discussions sur la politique avec les groupes sociaux : La seule différence observée entre les deux groupes de jeunes réside dans le fait que les 16 et 17 ans discutent plus souvent de politique avec leurs enseignants que les 18 à 22 ans.
- Cours d'éducation civique et élections simulées : Les jeunes de 16 et 17 ans étaient significativement plus susceptibles d'affirmer avoir participé à une élection simulée à l'école (52 %) que les jeunes de 18 à 22 ans (43 %). Les jeunes de 16 et 17 ans étaient également significativement plus susceptibles d'affirmer avoir suivi des cours d'éducation civique à l'école secondaire (81 %) que les jeunes de 18 à 22 ans (71 %).
- Communication avec les partis politiques : Il existe une différence importante et significative au chapitre de la mobilisation des Canadiens. Moins de 30 % des Canadiens de 34 ans et moins et environ 40 % des Canadiens de 35 ans et plus ont affirmé avoir été en contact avec un parti ou un candidat durant la campagne électorale de 2019.
Attitudes à l'égard du processus électoral
- Devoir de voter : 60 % des Canadiens de 35 ans et plus étaient d'accord avec l'affirmation selon laquelle le vote est un devoir, alors que seulement la moitié des millénariaux et des membres de la génération Z étaient d'avis que le vote est un devoir plutôt qu'un choix.
- Confiance envers Élections Canada : Le sondage a révélé qu'Élections Canada est une des institutions auxquelles les Canadiens font le plus confiance. Les générations X et du baby-boom présentent le niveau de confiance le plus élevé envers Élections Canada avec un indice de confiance de 0,65, comparativement à 0,55 chez les millénariaux et à 0,56 chez les jeunes de la génération Z.
- Intérêt à travailler dans un bureau de vote : 34 % des jeunes de 16 et 17 ans et 39 % de ceux de 18 à 22 ans étaient plutôt intéressés à travailler dans un bureau de vote, et respectivement 36 % et 31 % d'entre eux ont déclaré être très intéressés.
- Inscription des jeunes : 50 % des jeunes de la génération Z préféreraient utiliser un formulaire en ligne, que ce soit à l'école ou à la maison, pour s'inscrire avant leurs 18 ans, et 15 % d'entre eux préféreraient s'inscrire à l'école en utilisant un formulaire papier. Cependant, près du quart des jeunes de la génération Z ne sont pas intéressés à s'inscrire pour voter.
- Facilité à voter lors d'une élection fédérale : Les Canadiens plus âgés, qui sont les plus susceptibles de voter, étaient plus nombreux à être d'accord avec l'affirmation selon laquelle il est facile de voter. Par contre, seulement 33 % des millénariaux et des adultes de la génération Z étaient plutôt d'accord qu'il est facile de voter, et 22 % étaient fortement d'accord. Les mineurs de la génération Z n'avaient pas d'opinion tranchée au sujet de la facilité à voter : 40 % étaient indécis.
- Abaissement de l'âge électoral pour le fixer à 16 ans : 50 % des Canadiens de 16 et 17 ans sont favorables à l'abaissement de l'âge électoral, comparativement à moins de 25 % des Canadiens de 35 ans et plus.
Comportements politiques et civiques
- Actions pour le climat : Les Canadiens de tous âges ont posé en moyenne trois actions pour protéger l'environnement. La génération Z et les millénariaux sont plus portés à diffuser de l'information sur l'environnement en ligne et, dans une certaine mesure, à réduire leur consommation de viande, par rapport à la génération X et aux baby-boomers.
- Participation électorale : Les Canadiens de 35 ans et plus indiquent avoir voté dans une proportion considérablement et significativement plus grande (80 %) que les répondants de 23 à 34 ans (62 %) et de 18 à 22 ans (52 %). Les mineurs de la génération Z (âgés de 16 et 17 ans au moment de l'élection) ont démontré un intérêt élevé à l'idée de voter en 2019 : 70 % d'entre eux ont déclaré qu'ils auraient certainement voté s'ils avaient eu le droit de vote.
- Une analyse de régression portant sur les intentions de participation électorale des répondants de 16 et 17 ans et la participation électorale déclarée par les répondants de 18 à 22 ans révèle plusieurs facteurs explicatifs importants.
- Appartenance à une minorité visible : La probabilité prédite de participation électorale chez les jeunes adultes non blancs était inférieure à celle des répondants blancs.
- Discussions sur la politique : Les discussions fréquentes avec les amis ont une influence positive sur l'intention de participation électorale des jeunes mineurs. Une fréquence accrue des discussions politiques avec les enseignants présente une association négative avec la prédiction de la participation électorale des jeunes adultes, mais une association positive chez les jeunes mineurs.
- Recherche d'information : La recherche d'information politique durant une campagne électorale présente une association positive avec la participation électorale des jeunes adultes.
- Devoir civique, intérêt pour la politique et perception de la facilité à voter : La conviction que le vote est un devoir, l'intérêt pour la politique et la facilité perçue à voter lors d'une élection fédérale ont tous une influence positive sur la probabilité prédite quant à l'intention de participation électorale et à la participation électorale réelle chez les deux groupes de jeunes. Ces associations sont toutefois toujours plus grandes et statistiquement plus significatives chez les jeunes mineurs.
- Activités liées à la campagne électorale : L'écart entre les quatre groupes d'âge pour ce qui est de la participation à la campagne n'est pas très marqué. Par exemple, environ 45 % des membres de tous les groupes d'âge ont regardé au moins un débat des chefs, et de 10 à 15 % des jeunes ont assisté à un débat politique à l'école ou à l'université. Le groupe le plus âgé était tout de même plus susceptible de rechercher de l'information sur les partis et les candidats (environ 40 % des personnes de 35 ans et plus, comparativement à 10 à 20 % pour les trois groupes plus jeunes). Cependant, les membres de la génération Z et les millénariaux étaient plus susceptibles d'utiliser la Boussole électorale et d'assister à une séance d'information au sujet de l'élection.
- Formes de participation non électorale :
- Les jeunes Canadiens sont plus actifs que les Canadiens plus âgés. Les 16 et 17 ans et les 18 à 22 ans ont indiqué avoir mené, en moyenne, 3,5 de 9 actions politiques non électorales au cours de la dernière année, par rapport à une moyenne de 2,8 actions chez les 23 à 34 ans et de 2,3 actions chez les 35 ans et plus.
- Les tendances relatives à l'activisme sont différentes selon les groupes d'âge. Par exemple, les jeunes de 16 à 22 ans sont significativement plus susceptibles que les deux groupes plus âgés d'avoir recueilli ou fait des dons, d'avoir fait du bénévolat au sein d'une organisation et d'avoir pris part à des manifestations ou à des marches pour des raisons environnementales et politiques. Généralement, les 16 à 34 ans sont plus susceptibles d'avoir signé une pétition, boycotté ou buycotté des produits et diffusé de l'information politique en ligne. La seule forme d'engagement politique pour laquelle les Canadiens de 35 ans et plus se sont particulièrement distingués est la communication avec des responsables publics ou des représentants du gouvernement.