open Menu secondaire

Sondage d'opinion à la suite de l'élection partielle du 19 mars 2012 dans la circonscription de Toronto–Danforth (Ontario)

Sommaire

Phoenix SPI a réalisé pour le compte d'Élections Canada un sondage téléphonique par composition aléatoire (CA) auprès de 750 Canadiens admissibles pour le vote lors de l'élection partielle qui s'est tenue le 19 mars 2012 dans la circonscription fédérale de Toronto–Danforth. Compte tenu de la taille d'échantillon, les résultats globaux peuvent être tenus pour exacts dans une marge de ±3,6 %, 19 fois sur 20. Le travail sur le terrain s'est déroulé du 10 au 24 avril 2012.

Ce sondage auprès des électeurs visait à évaluer leurs opinions, leur expérience, leurs attitudes et leurs connaissances au sujet des services offerts par l'agence, ainsi qu'au sujet des divers aspects du processus électoral. Dans les cas où il est pertinent de le faire, les résultats découlant de ce sondage seront comparés avec ceux qui proviennent de la plus récente élection générale fédérale (qui s'est déroulée le 2 mai 2011), en guise de référence. Les résultats serviront à évaluer et à peaufiner les programmes et services d'Élections Canada destinés aux électeurs, et à fournir des renseignements qui aideront à informer les recommandations du directeur général des élections au Parlement.

Connaissance de l'élection partielle

C'est pratiquement l'ensemble des électeurs admissibles (96 %) qui affirment qu'ils étaient au courant de la tenue d'une élection partielle, dans leur circonscription, le 19 mars 2012. Ce résultat rappelle la proportion de répondants au courant de la tenue d'une élection générale en 2011 (98 %). Concernant la façon dont ils ont entendu parler de l'élection partielle, les répondants signalent le plus souvent les médias traditionnels. La télévision arrive en tête de liste des sources d'information mentionnées (45 %), suivie des journaux (41 %), et de la radio (26 %). En outre, près du tiers des répondants ont mentionné avoir entendu parler de l'élection partielle via les affiches des candidats ou des partis (28 %) ou des affiches sur l'élection en général (4 %).

Information sur le vote

Les électeurs admissibles qui étaient au courant de la tenue de l'élection partielle devaient indiquer où ils ont obtenu de l'information sur les procédures de votenote 1. Ce sont les documents d'Élections Canada, par une marge considérable, que les répondants ont signalés le plus souvent. Similairement aux résultats de la plus récente élection générale, 70 % des répondants ont mentionné la carte d'information de l'électeur, tandis que 14 % ont indiqué un dépliant reçu d'Élections Canada. D'autre part, 2 % des répondants signalent avoir obtenu l'information directement d'Élections Canada.

Le niveau de rappel de la publicité d'Élections Canada pour l'élection partielle a été modeste, avec 31 % des électeurs admissibles indiquant avoir remarqué une publicité d'Élections Canada au sujet du processus de vote, comparativement à 40 % lors de l'élection générale de 2011. Les répondants se souvenant d'une publicité d'Élections Canada étaient plus susceptibles de l'avoir remarquée dans les journaux (43 %). Suite à cela, 16 % des personnes interrogées ont dit l'avoir vue à la télévisionnote 2, 14 % l'ont entendue à la radio, tandis que 10 % ont cité le dépliant d'Élections Canada. Les répondants se souvenant d'avoir vu ou entendu une publicité d'Élections Canada étaient invités à spécifier ce dont il était question dans cette annonce. Les aspects de la publicité signalés le plus souvent sont la date de l'élection (24 %), le rappel du vote (16 %), ainsi que les exigences en matière de preuve d'identité de l'électeur (11 %).

Un faible nombre d'électeurs (3 %) affirment avoir communiqué avec Élections Canada pendant la campagne électorale. De plus, il appert que les électeurs n'ont guère eu besoin de renseignements supplémentaires au sujet de l'élection partielle. En effet, dans une proportion s'élevant à près de neuf sur dix (88 %), les répondants indiquent qu'ils n'auraient pas eu besoin de plus amples renseignements. Par ailleurs, quelques répondants (dans des proportions de 1 % à 2 %) affirment qu'ils auraient tiré parti de plus amples renseignements au sujet des preuves d'identité, des dates du vote par anticipation, des candidats, de même que du vote par la poste et des lieux du vote.

Inscription et carte d'information de l'électeur

Plus de neuf répondants sur dix (92 %) affirment se souvenir d'avoir reçu une carte d'information de l'électeur qui leur était personnellement adressée et qui indiquait où et quand voter. Ce pourcentage est cohérent avec le résultat de l'élection générale de 2011 (91 %). Au nombre des personnes se souvenant d'avoir reçu une carte d'information de l'électeur, tous les électeurs sauf deux indiquent que l'adresse qui figurait sur leur carte était exacte, tandis que 98 % des répondants signalent que leur nom était exact.

Au chapitre du rappel touchant le contenu de la carte d'information de l'électeur, 30 % des répondants indiquent que leur carte présentait de l'information au sujet du vote par anticipation. De plus, 16 % des électeurs interrogés se rappellent que la carte présentait des renseignements sur le numéro du bureau de scrutin et 15 % au sujet des exigences liées à la présentation de pièces d'identité pour voter. Dans la plus forte proportion, qui s'établit à 39 %, les répondants ne sont pas parvenus à évoquer des éléments d'information précis figurant sur la carte d'information de l'électeur. Par ailleurs, les répondants qui ne se souviennent pas d'avoir reçu leur carte d'information de l'électeur se sont révélés les plus enclins à ne pas prendre de mesure pour vérifier s'ils étaient inscrits pour voter (n=26).

Près de neuf électeurs sur dix (88 %) ayant voté signalent avoir apporté leur carte d'information de l'électeur avec eux au bureau de vote. Ce résultat est légèrement supérieur à celui enregistré à la suite de l'élection générale de 2011 (83 %).

Le vote lors de l'élection partielle

Quatre personnes sur cinq (80 %) affirment avoir voté lors de l'élection partielle du 19 mars. Par ailleurs, 87 % des répondants signalent avoir également voté lors de l'élection générale de 2011. En similarité avec la précédente élection générale, les principales raisons invoquées pour expliquer la participation à l'élection partielle sont le devoir (45 %) et l'habitude (25 %).

Les enjeux du quotidien (66 %) réunissent les raisons invoquées le plus souvent pour expliquer l'absence de vote (p. ex. être trop occupé(e), ou à cause de déplacements, d'une blessure, d'une maladie). En outre, 35 % des répondants ont signalé des enjeux politiques pour expliquer pourquoi ils n'ont pas voté (p. ex. un manque d'intérêt/l'apathie, la futilité perçue du vote, des raisons liées aux partis politiques), tandis que 5 % signalent des enjeux liés au processus électoral (p. ex. un manque d'information au sujet du processus de vote, des problèmes d'accès, des problèmes d'inscription). Ces résultats rejoignent les observations liées à la précédente élection générale.

Les répondants qui ont signalé ne pas avoir voté lors de l'élection partielle devaient aussi définir ce qui pourrait être fait, selon eux, pour les encourager à voter lors de la prochaine élection fédérale, le cas échéant. La principale suggestion, que signalent 25 % des répondants (n= 24), s'attache à la possibilité de voter en ligne. À cet effet, signalons que lorsque interrogés directement à ce sujet, plus des deux tiers (68 %) des répondants n'ayant pas voté ont indiqué qu'ils auraient voté si c'était possible de le faire par Internet, à partir du site Web d'Élections Canada.

Participation électorale

Parmi les répondants qui affirment avoir voté à l'élection partielle, quatre sur cinq rapportent l'avoir fait au bureau de scrutin, le jour de l'élection. Suite à cela,17 % affirment avoir voté par anticipation, tandis que 2 % indiquent l'avoir fait au bureau local d'Élections Canada. Dans des proportions pratiquement identiques à celles observées à la suite de l'élection générale de 2011, presque tous les répondants ont indiqué qu'il était très facile (89 %) ou assez facile (9 %) de voter. De plus, près de la moitié (44 %) des répondants disent qu'ils étaient au courant de la possibilité de voter par la poste, en tout temps, lors d'une élection fédérale.

Établissement de l'identité des électeurs

Les exigences en matière de preuves d'identité sont largement connues. En similarité avec les résultats de l'élection générale de 2011, 96 % des répondants interrogés indiquent qu'ils étaient au courant que les électeurs doivent présenter une preuve d'identité pour voter lors d'une élection fédérale. Dans une proportion légèrement plus faible, 92 % affirment qu'ils étaient au courant qu'il faut présenter une preuve d'adresse pour voter lors d'une élection fédérale (comparativement à 89 % lors de l'élection générale de 2011).

Chez les répondants au courant des exigences en matière d'identité, les principales sources d'information au sujet de ces exigences sont les connaissances préalables ou l'expérience d'une élection antérieure (56 %), ainsi que la carte d'information de l'électeur (40 %). Presque tous les électeurs ayant voté à un bureau de scrutinnote 3 (99 %) ont rapporté qu'ils étaient munis des pièces d'identité requises lorsqu'ils sont allés voter. Concernant les types de documents que les électeurs ont apportés pour prouver leur identité et leur adresse au bureau de scrutin, la grande majorité (79 %) des personnes interrogées disent s'être servies de leur permis de conduire. Dans une proportion supérieure à neuf sur dix (94 %), les répondants ayant voté lors de l'élection partielle affirment qu'il est très facile ou plutôt facile de satisfaire aux exigences en matière d'identité.

Expérience des électeurs et questions connexes

C'est en proportion largement majoritaire (85 %) que les électeurs indiquent être partis de la maison pour aller voter. Dans des proportions considérablement plus faible, 12 % rapportent être partis de leur lieu de travail pour aller voter, et 3 % sont partis d'autres endroits. Presque tous les répondants sont d'avis que la distance à parcourir pour aller voter était raisonnable (98 %) et n'ont pas eu de difficulté à se rendre au bureau de scrutin (99 %).

Presque tous les électeurs interrogés (99 %) affirment que le temps d'attente pour voter était raisonnable et sont satisfaits de la langue dans laquelle ils ont été servis. De plus, 99 % des personnes interrogées sont satisfaites à l'égard du service qu'a offert le personnel d'Élections Canada au moment du vote (88 % des répondants se disent très satisfaits). Dans l'ensemble, ces résultats sont cohérents avec ceux de l'élection générale de 2011.

Accessibilité

En grande majorité (92 %), les électeurs estiment que le bâtiment où ils ont voté était très accessible, tandis que presque tous les autres (6 %) estiment que le bâtiment était assez accessible. Presque tous les électeurs interrogés (98 %) sont d'avis qu'il y avait assez d'affiches à l'intérieur du bâtiment pour indiquer le chemin jusqu'à la salle où le vote a eu lieu. Dans une proportion légèrement inférieure (89 %), les répondants disent qu'il y avait assez d'affiches à l'extérieur du bâtiment pour les aider à trouver l'entrée du bureau de vote. En guise de référence, signalons que le résultat témoignant des perceptions à l'égard de la quantité d'affiches à l'intérieur du bâtiment est similaire à celui de la plus récente élection générale (95 %). En revanche, au niveau des affiches se trouvant à l'extérieur du bâtiment, le résultat s'attachant à l'élection partielle est supérieur à celui de l'élection générale de 2011 (82 %).

Un peu plus de la moitié (52 %) des électeurs interrogés ne se souviennent pas d'avoir vu des affiches indiquant que le bureau de scrutin avait un accès de plain-pied pour les fauteuils roulants. Par ailleurs, c'est dans une proportion s'élevant à près de quatre sur dix (37 %) que des répondants ont indiqué se souvenir d'avoir vu ces affiches (11 % des répondants n'étaient pas certains). Au nombre de ceux qui se sont souvenus de ces affiches, 92 % indiquent qu'elles étaient au moins assez visibles. En particulier, 66 % des répondants estiment qu'elles étaient très visibles. Un très faible nombre de répondants (4 %) estiment que ces affiches étaient peu visibles.

Équité

Selon une perception répandue, Élections Canada a fait preuve d'équité dans la gestion de l'élection partielle. En effet, c'est dans une forte proportion de 89 % que les répondants sont d'avis qu'Élections Canada a géré l'élection de façon équitable. Plus particulièrement, les trois quarts (75 %) des répondants estiment que l'élection a été gérée de façon très équitable. La proportion des électeurs ayant l'opinion que l'élection a été gérée de façon très équitable est ainsi plus élevée que celle observée suite à l'élection générale de 2011 (65 %).

Conclusions et répercussions

Les résultats témoignant de la connaissance de l'élection partielle sont très élevés. Les médias traditionnels constituent la principale source d'information à ce sujet. La majorité des personnes interrogées soutiennent avoir participé à l'élection partielle du 19 mars, et la proportion minoritaire de répondants qui n'ont pas voté se sont révélés plus susceptibles de signaler des raisons liées au quotidien pour expliquer pourquoi ils ne l'ont pas fait. Ces résultats font penser que le vote en ligne pourrait contribuer à répondre aux besoins des personnes qui ne votent pas, d'autant plus que plus des deux tiers des personnes n'ayant pas voté affirment qu'elles auraient voté si c'était possible de le faire sur Internet.

Concernant l'expérience réelle du vote, les résultats, très favorables, rejoignent les observations s'attachant à l'élection générale la plus récente. Presque tous les répondants sont d'avis que la distance à parcourir pour se rendre au bureau de vote est raisonnable, qu'il est facile de voter et de satisfaire aux exigences en matière d'identité, que l'attente avant de voter était raisonnable, et que l'élection partielle s'est déroulée de façon équitable. Dans la même veine, tous sont satisfaits de la langue dans laquelle on les a servis au bureau de scrutin, de même que des services offerts par le personnel d'Élections Canada. À l'appui des observations au sujet de la régularité de la prestation de service, les niveaux de satisfaction à l'égard du personnel d'Élections Canada sont pratiquement identiques à ceux observés suite à l'élection générale de 2011.

Enfin, sur le plan des communications d'Élections Canada, les résultats du sondage sont largement favorables. Presque tous les répondants qui se souvenaient d'avoir reçu la carte d'information de l'électeur ont dit que leur nom et leur adresse étaient exacts. Presque tous les répondants connaissaient les exigences en matière d'identité avant d'aller voter (en grande partie grâce aux documents d'information d'Élections Canada). Ceci dit, les résultats témoignant du niveau de rappel de la publicité sont modestes, ce qui fait penser qu'Élections Canada pourrait souhaiter reconsidérer sa façon de présenter et de communiquer ses informations sur les élections.


Note 1 Il s'agit de renseignements sur le moment et l'endroit du vote, de même que sur la façon de prouver son identité et son adresse avant de voter.

Note 2 Il convient de signaler qu'Élections Canada n'a pas produit d'annonce télévisée pour l'élection partielle.

Note 3 L'expression « bureau de scrutin » désigne les bureaux de vote, le jour de l'élection, de même que les bureaux de vote par anticipation. Le vote aux bureaux locaux d'Élections Canada et le vote par la poste font appel à d'autres exigences en matière d'identité.