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Perspectives électorales – Élection générale de 2004

Perspectives électorales – Janvier 2005

Les femmes candidates : un seuil à franchir

Nikki Macdonald
Membre d'À voix égales note 1


En raison de diverses circonstances, un nombre inédit de femmes ont été élues à la Chambre des communes du Canada dans les années 1980. Plusieurs de ces circonstances ont persisté au cours des années 1990, mais comme la composition de la Chambre n'a pas beaucoup changé pendant cette décennie, peu de femmes ont pu venir grossir les rangs des députées fédérales. L'élection de 2004 s'est déroulée dans un contexte politique considérablement modifié : trois des quatre grands partis avaient un nouveau chef; deux partis s'étaient fusionnés pour former le Parti conservateur du Canada; et les dispositions de la Loi électorale du Canada sur le financement politique avaient été complètement remaniées. Tous ces changements ouvraient la porte à un nombre accru de femmes candidates, mais encore fallait-il qu'elles remportent l'investiture de leur parti. Or, malgré les efforts déployés par la plupart des partis pour recruter plus de femmes, seulement 23 % des candidats soutenus par les quatre grands partis étaient des femmes. Il n'est donc pas surprenant que le nombre de femmes élues n'ait pas beaucoup augmenté.

Un progrès marquant dans les années 1980

Les femmes à la Chambre des communes, par parti, 1980 à 2004
  1980 1984 1988 1993 1997 2000 2004
Libéral 10 5 13 36 37 39 34
Progressiste-conservateur 2 19 21 1 2 1 s.o.
Parti réformiste/Alliance canadienne s.o. s.o. s.o. 7 4 7 s.o.
Bloc Québécois s.o. s.o. s.o. 8 11 10 14
N.P.D. 2 3 5 1 8 5 5
Conservateur* s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 12
Autres 0 0 0 0 0 0 0
Totaux 14 27 39 53 62 62 65

* L'Alliance canadienne et le Parti progressiste-conservateur ont fusionné en 2003 pour créer le Parti conservateur du Canada.

Source : Parlement du Canada

À l'élection générale de 1980, seulement 14 femmes ont été élues à la Chambre des communes; elles représentaient alors 5 % des députés. À la fin de cette décennie, leur nombre était passé à 39, ou 13,2 % des 295 députés note 2. On a expliqué cet accroissement de plusieurs façons. Premièrement, grâce à l'amélioration de leur situation sociale et économique, les femmes sont devenues plus présentes dans les domaines où sont habituellement recrutés les candidats, soit le droit, les affaires et la politique locale. Deuxièmement, les femmes – tant au sein des partis que dans la population générale – exigeaient d'être mieux représentées. Troisièmement, les changements apportés aux règles fédérales sur le financement électoral ont aplani certains des obstacles qui, par le passé, avaient empêché les femmes de se présenter comme candidates. Enfin, comme le taux de roulement au Parlement a été assez élevé au cours de la décennie, les femmes ont eu davantage d'occasions de briguer la députation note 3. Au cours des dix années suivantes, plusieurs de ces facteurs ont subsisté, mais – différence importante – la composition de la Chambre n'a pas beaucoup changé malgré trois élections, ce qui a limité l'accroissement du nombre de femmes députées.

Une représentation stable pendant les années 1990

À l'élection générale de 1993, remportée avec une grande majorité par les libéraux du premier ministre Jean Chrétien, 53 des 295 députés élus, ou 18 %, étaient des femmes note 4. M. Chrétien, souhaitant que les femmes représentent 25 % des candidats de son parti, a utilisé à cette fin la prérogative l'autorisant à nommer des candidats note 5. Les libéraux, qui ont aussi remporté les élections générales fédérales de 1997 et de 2000, ont ainsi formé pendant les années 1990 trois gouvernements majoritaires de suite, ce qui a stabilisé la composition du Parlement et réduit le taux de roulement, d'autant plus que M. Chrétien avait pour politique générale de protéger l'investiture de ses députés sortants. Par conséquent, le nombre de femmes députées n'a pas changé de l'élection générale de 1997 à celle de 2000 : aux deux élections, 62 femmes ont été élues, représentant 20 % de l'ensemble des députés. L'élection de 2004, tenue dans un contexte politique considérablement différent, semblait être l'occasion pour plus de femmes de faire leur entrée au Parlement.

Le contexte préélectoral en 2004

L'élection de 2004 a été déclenchée dans un paysage politique renouvelé : de nouveaux chefs pour trois des quatre grands partis; un nouveau Parti conservateur; de nouvelles règles sur le financement politique; et un grand nombre de députés à remplacer. L'année précédente, deux chefs de parti avaient pris leur retraite après avoir servi tout au long des années 1990. Alexa McDonough a quitté son poste au Nouveau Parti Démocratique et, pour la première fois depuis plus de dix ans, un homme, Jack Layton, a été élu à la tête du parti. Jean Chrétien, premier ministre et chef du Parti libéral, a été remplacé par Paul Martin. L'Alliance canadienne et le Parti progressiste-conservateur se sont fusionnés sous le nom de Parti conservateur, et ses membres ont élu comme chef Stephen Harper, ancien chef de l'Alliance. Seul Gilles Duceppe, chef du Bloc Québécois, avait déjà mené son parti dans une élection générale. Par ailleurs, de nombreux députés élus pendant les années 1990 ont décidé de se retirer de la vie politique, ce qui a ouvert l'investiture dans leur circonscription à de nouveaux aspirants note 6. En outre, Paul Martin a décidé, contrairement à son prédécesseur, de ne pas protéger l'investiture des députés sortants, ce qui a accru chez les libéraux la compétitivité des courses à l'investiture. Enfin, le Parlement a adopté en 2003 de nouveaux plafonds des contributions des particuliers, des entreprises et des syndicats ainsi que des dépenses des candidats à l'investiture; ce faisant, il aide les femmes à surmonter un de leurs grands obstacles, la difficulté de trouver des fonds pour faire campagne.

À ces changements sur la scène politique s'ajoutent les progrès continus des femmes sur les plans social et économique, qui facilitent leur sélection comme candidates. Cependant, avant l'élection, on ignorait encore comment les partis – et plus particulièrement, les chefs – relèveraient le défi de la représentation des femmes. « À voix égales », un comité d'action multipartite voué à la promotion de la participation politique des femmes, a enjoint à tous les chefs de parti de prendre des mesures pour faire élire davantage de femmes à la Chambre des communes. L'objectif a été fixé à 104 en 2004, partant du principe que les femmes doivent occuper environ le tiers des sièges au Parlement pour pouvoir en influencer les débats de manière concrète et durable note 7.

La désignation et l'élection éventuelle d'un nombre accru de candidates dépendent largement de l'appui des chefs de parti. En effet, au Canada, les entités au cœur du processus électoral sont les partis et, dans une plus ou moins grande mesure selon le parti, ce sont leurs associations de circonscription qui recrutent et désignent les candidats note 8. L'appareil de parti joue donc un rôle crucial dans ce processus, et les chefs de parti peuvent favoriser le recrutement et la désignation de femmes candidates. En vue de l'élection générale de 2004, les quatre grands partis ont adopté des approches différentes en la matière, obtenant des résultats inégaux.

L'élection de 2004


Docteure Ruby Dhalla (Parti libéral), élue dans Brampton–Springdale (Ontario), est devenue la première députée sikhe à la Chambre des communes du Canada.

En 2003, lorsqu'il briguait la direction du Parti libéral, Paul Martin s'est engagé à soutenir un plus grand nombre de femmes candidates et à le faire dans des circonscriptions pouvant être remportées par le parti, déclarant qu'il nommerait lui-même des femmes candidates si les efforts de recrutement actif ne donnaient pas les résultats escomptés note 9. Il a soutenu vouloir que les candidats libéraux et les députés à la Chambre soient représentatifs de l'ensemble de la population, et donc que la moitié des députés élus soient des femmes note 10 (cependant, une fois le processus d'investiture enclenché, il a affirmé qu'il n'interviendrait pas dans les affaires des associations de circonscription au niveau local). Par ailleurs, comme Paul Martin n'a pas maintenu la pratique privilégiant les députés sortants pour l'investiture, son parti a tenu plus de courses à l'investiture compétitives note 11.

En fin de compte, les libéraux ont présenté 75 candidates à l'élection de 2004, soit 24 % de leurs 308 candidats à la grandeur du pays note 12. Beaucoup plus de femmes qualifiées avaient été pressenties pour l'investiture du parti mais ne l'ont pas obtenue, malgré le programme informel de mentorat du parti consistant à jumeler les aspirantes à l'investiture avec une députée expérimentée note 13. Les libéraux avaient déjà soutenu autant de femmes candidates lors d'élections précédentes, mais Jean Chrétien avait alors nommé lui-même des candidates pour atteindre une proportion de 25 %. En 2004, Paul Martin n'a pas utilisé sa prérogative pour nommer plus de femmes candidates; il s'en est plutôt servi surtout pour nommer plusieurs candidats vedettes, des hommes pour la plupart note 14. S'il avait nommé plus de femmes candidates, peut-être un plus grand nombre de femmes auraient-elles été élues. Quoi qu'il en soit, 34 des 135 candidats libéraux élus, ou 25 % du caucus, sont des femmes note 15.


Audrey McLaughlin est devenue la première femme chef d'un parti politique fédéral au congrès à la direction du N.P.D. tenu en 1989 à Winnipeg.

À l'élection de 2004, le Nouveau Parti Démocratique, pour la première fois depuis 15 ans, était dirigé par un homme. Ce fait a son importance non seulement pour le parti, mais aussi pour toute la scène politique fédérale. En effet, depuis 1989, le N.P.D. avait eu pour chef une femme (Audrey McLaughlin, élue à la direction en 1989, puis Alexa McDonough, élue en 1995). La présence d'une femme parmi les chefs des grands partis du Canada a une valeur de symbole : toutes les femmes souhaitant se lancer en politique – et la population dans son ensemble  – ont ainsi un exemple de succès électoral au féminin, ce qui aide à vaincre les obstacles culturels et psychologiques traditionnels à la participation politique des femmes note 16.

Le chef du N.P.D. Jack Layton a continué le programme de promotion sociale de son parti. La politique adoptée par le N.P.D. il y a plusieurs années consiste à bloquer une course à l'investiture jusqu'à ce que l'association de circonscription puisse démontrer qu'une femme ou un membre d'un autre groupe désigné s'y présente note 17. Avec le temps, grâce aux mesures d'éducation et de sensibilisation, la politique a assuré la mise en candidature de femmes et d'autres membres de groupes minoritaires note 18. Toutefois, malgré ces règles de recrutement, certaines membres du N.P.D. ont rencontré des obstacles à leur investiture.

En 2004, plusieurs femmes connues ont été prises au dépourvu devant la compétitivité du processus de désignation et ont soit retiré leur candidature, soit perdu la course note 19. À l'élection de 2004, 96 candidats du N.P.D. étaient des femmes (31 %) note 20. Des 19 députés néo-démocrates élus, 5 sont des femmes, soit 26 % des membres du parti à la Chambre des communes note 21.


Nina Grewal (Fleetwood–Port Kells), élue en 2004, et son mari Gurmant (Newton–Delta-Nord), élu pour la première fois en 1997, forment le premier couple marié siégeant à la Chambre des communes. Le 15 juillet 2004, le greffier de la Chambre des communes, William Corbett (à droite), a fait prêter serment à ces deux députés conservateurs de la Colombie-Britannique.

Tout comme Paul Martin et Jack Layton, le chef du Parti conservateur Stephen Harper disputait sa première élection générale en tant que chef de parti; il avait la responsabilité additionnelle de lancer un nouveau parti sur la scène électorale. Ce parti rassemblait des points de vue différents sur la représentation des femmes. D'une part, l'ancien Parti progressiste-conservateur avait instauré certaines mesures pour encourager les femmes à se porter candidates – par exemple le Fonds Ellen Fairclough – et avait élu l'unique première ministre du Canada, la très honorable Kim Campbell. D'autre part, l'ancienne Alliance canadienne, tout comme son prédécesseur le Parti réformiste, avait toujours rejeté les mesures de promotion sociale favorisant la présentation de candidates note 22. Ainsi, lorsqu'À voix égales lui a demandé quelles mesures il allait prendre pour promouvoir l'investiture des femmes, Stephen Harper a répondu qu'il s'en remettrait aux associations de circonscription. Il a ajouté que le succès des femmes membres de son parti était le fruit de leurs propres efforts note 23. En bout de ligne, à peine 36 des 308 candidats conservateurs (12 %) étaient des femmes note 24; 12 ont été élues sur les 99 députés conservateurs note 25.


Des pancartes électorales à Laval, au Québec.

Parmi les quatre dirigeants de parti retenus aux fins de cet article, le chef du Bloc Québécois Gilles Duceppe était le seul chef ayant déjà l'expérience d'une élection générale. Son parti, qui présente des candidats uniquement au Québec, a fait la preuve de son engagement à présenter des femmes candidates. Dès 2003, il s'est mis à la recherche de candidates possibles. Cependant, comme dans le cas des autres partis, certaines de ces femmes se sont retirées de la course ou n'ont pas obtenu l'investiture note 26. En 2004, 18 des 75 candidats bloquistes (24 %) étaient des femmes, une proportion légèrement inférieure à celle des libéraux et des néo-démocrates, qui ont présenté des candidats dans les 308 circonscriptions du Canada note 27. Depuis l'élection, 14 des 54 députés du Bloc (26 %) sont des femmes note 28.

Conclusion

En tout, les courses à l'investiture des quatre principaux partis ont mené à l'investiture de 225 femmes sur 999 candidats, soit environ 23 %. Il en découle des résultats électoraux prévisibles : en 2004, seulement 21 % des députés à la Chambre des communes sont des femmes note 29, soit à peine plus que les 20 % des élections de 1997 et 2000. Les conditions qui ont permis de presque tripler la représentation des femmes à la Chambre des communes dans les années 80 étaient encore réunies en 2004 : nouveaux chefs de parti, création d'un parti, taux de roulement accru des députés et règles de financement électoral améliorées. Bien que le Parti libéral, le N.P.D. et le Bloc aient tous des mécanismes officiels ou informels pour recruter des candidates éventuelles, le nombre de femmes candidates n'a pas augmenté. Il est donc évident que les femmes doivent obtenir un soutien plus marqué pour se présenter aux courses et recevoir l'investiture des partis. Les chefs des partis sont bien placés pour leur fournir ce soutien, soit par une modification de leur processus d'investiture ou par la désignation directe de candidates. L'élection de 2004 a prouvé que pour atteindre le seuil significatif du tiers des députés, les chefs des partis, les appareils de parti et les femmes elles-mêmes devront faire preuve d'engagement et de volonté.

Notes

Note 1 Pendant l'élection générale de 2004, Nikki Macdonald a recueilli des données électorales pour À voix égales, un comité d'action multipartite voué à la promotion de la participation politique des femmes.

Note 2 Candidates aux élections générales – 1921 à aujourd'hui, site Web du Parlement du Canada, www.parl.gc.ca.

Note 3 Linda Trimble et Jane Arscott, Still Counting: Women in Politics Across Canada, Peterborough, Ontario, Broadview Press, 2003, p. 46 à 48.

Note 4 Site Web du Parlement du Canada.

Note 5 Sydney Sharpe, The Gilded Ghetto: Women and Political Power in Canada, 1re éd., Toronto, HarperCollins Publishing Ltd., 1994, p. 173.

Note 6 En 2004, 54 députés ont choisi de ne pas solliciter un nouveau mandat, contre 22 en 2000. Source : Renseignements historiques, site Web du Parlement du Canada.

Note 7 Voir le site Web d'À voix égales, www.avoixegales.ca. Note : L'objectif de « 104 en 2004 », en plus d'être un slogan accrocheur, était fondé sur le souhait de voir un tiers des sièges à la Chambre des communes occupés par des femmes, le pourcentage de 30 % ayant été identifié comme seuil permettant aux femmes d'exercer une influence réelle et durable (Sharpe, The Gilded Ghetto, p. 218).

Note 8 Richard J. Van Loon et Michael S. Whittington, The Canadian Political System: Environment, Structure and Process, 3e éd., Toronto, McGraw-Hill Ryerson, 1981, p. 304 à 325.

Note 9 14 juin 2003, débat national des candidats à la direction du Parti libéral, présenté à la télévision.

Note 10 Allocution de Paul Martin à la Commission libérale féminine nationale, congrès à la direction du Parti libéral, novembre 2003.

Note 11 Brian Laghi et Campbell Clark, « Copps's Battle a Symptom of Liberal Infighting », The Globe and Mail, 17 janvier 2004, p. A11.

Note 12 Chiffres fournis par le Parti libéral du Canada à Nikki Macdonald dans le cadre de sa recherche pour À voix égales et publiés sur www.avoixegales.ca.

Note 13 Présidente du caucus libéral national féminin, Anita Neville, députée, dans des conversations avec Nikki Macdonald, mai et juillet 2004.

Note 14 Paul Martin a ainsi nommé plusieurs candidats en Colombie-Britannique, dont Ujjal Dosanjh, ancien premier ministre néo-démocrate de la province, et David Emerson, ancien président de Canfor, une entreprise forestière de Vancouver.

Note 15 Position des partis, 2004, site Web du Parlement du Canada.

Note 16 Pour une analyse des obstacles auxquels font face les femmes chefs de parti au Canada, voir Trimble et Arscott, p. 69 à 99.

Note 17 Réponse de Jack Layton, chef du N.P.D., à Rosemary Speirs, présidente d'À voix égales, publiée sur www.avoixegales.ca, 25 mars 2004.

Note 18 Nikki Macdonald dans une conversation avec Judy Wasylycia-Leis, députée néo-démocrate, 29 avril 2004.

Note 19 Dans une conversation, Judy Wasylycia-Leis donne l'exemple de Mary Woo-Sims, ancienne ombudsman de la Colombie- Britannique, qui a été défaite par Ian Waddell dans la course à l'investiture du N.P.D. pour Vancouver Kingsway.

Note 20 Chiffres fournis par le Nouveau Parti Démocratique à Nikki Macdonald dans le cadre de sa recherche et publiés sur www.avoixegales.ca.

Note 21 Position des partis, 2004, site Web du Parlement du Canada.

Note 22 Pour un examen utile de l'approche adoptée par le Parti réformiste et l'Alliance canadienne, voir Lisa Young, « Representation of Women in the New Canadian Party System », particulièrement les pages 191 à 196, dans William Cross, dir., Political Parties, Representation, and Electoral Democracy in Canada, Don Mills (Ontario), Oxford University Press, 2002.

Note 23 Réponse de Stephen Harper, chef du Parti conservateur, à Rosemary Speirs, présidente d'À voix égales, publiée sur le site www.avoixegales.ca, 29 mars 2004.

Note 24 Chiffres fournis à Nikki Macdonald par le Parti conservateur du Canada et publiés sur www.avoixegales.ca.

Note 25 Position des partis, Parlement du Canada.

Note 26 Claude Potvin, porte-parole officiel du Bloc Québécois, dans une conversation avec Nikki Macdonald le 23 juin 2004.

Note 27 Chiffres fournis à Nikki Macdonald par le Bloc Québécois et publiés sur www.avoixegales.ca.

Note 28 Position des partis, Parlement du Canada.

Note 29 Position des partis, Parlement du Canada.


Note : 

Les opinions exprimées par les auteurs ne reflètent pas nécessairement celles du directeur général des élections du Canada.