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Jules Castonguay


Photo de M. Jules Castonguay

Jules Castonguay a été directeur général des élections de 1927 à 1949. Lors de son entrée en fonction, les problèmes relatifs aux listes électorales, relevés au cours du mandat de son prédécesseur, n'étaient toujours pas réglés. En 1929, une modification à la Loi des élections fédérales a aboli l'usage des listes électorales provinciales aux fins d'élections fédérales. Par conséquent, les femmes du Québec ont pu voter plus facilement aux élections fédérales, bien qu'elles n'aient obtenu le droit de voter aux élections provinciales qu'en 1940. À compter de 1930, les élections fédérales ne devaient être administrées qu'au moyen de listes compilées par les recenseurs qui allaient de porte à porte inscrire les personnes ayant qualité d'électeur.

M. Castonguay a lancé deux innovations radicales qui n'ont pas duré, s'étant avérées irréalisables jusqu'à l'introduction d'une technologie adéquate dans les années 1980 et 1990.

En 1935, chaque électeur inscrit a reçu une carte postale lui indiquant le lieu du scrutin. Selon le rapport du DGE de la même année, ce procédé était trop « onéreux » parce qu'il fallait adresser chaque carte individuellement. L'idée a été abandonnée en 1938. Jusqu'en 1982, une copie de la liste électorale était envoyée dans tous les ménages pour que les électeurs vérifient si leurs noms y figuraient. En 1982, les cartes postales ont été réinstaurées et, comme on pouvait maintenant les adresser par ordinateur, elles étaient devenues – et demeurent toujours – un moyen rentable de joindre les électeurs et de corriger la liste électorale.

En 1934, le gouvernement a dressé une forme de liste électorale permanente. Un recensement final devait être effectué, puis les registraires des circonscriptions devraient passer la liste en revue annuellement. Une liste révisée a été utilisée pour l'élection de 1935, mais il s'avérait trop coûteux d'entreprendre d'autres révisions. La liste électorale permanente ne se réaliserait qu'en 1997, lorsque la technologie le permettrait sur le plan économique et organisationnel.

Au cours du mandat de Jules Castonguay, un système a été mis sur pied pour permettre au personnel militaire canadien posté à l'étranger d'exercer son droit de vote. Lors de l'élection fédérale de 1945, quelque 342 000 membres des forces armées en poste à l'étranger ont pu voter. En 1948, la privation du droit électoral pour des raisons de race a été supprimée de la législation électorale fédérale.